viernes, 24 de enero de 2014

Ni putaine ni soumise


Presentation du mouvement "Ni putaine ni soumise":
Un cri de colère a été lancé en 2003 pour dire non aux dégradations des conditions de vie constantes et inadmissibles que subissent les filles en France en général et dans nos quartiers en particulier. Ce cri, c’est le combat pour la liberté et l’émancipation de tous, pour le vivre ensemble et la démocratie : Ni Putes Ni Soumises.
Comment tolérer qu’au XXIème siècle, Sohane ou Chahrazad soient brûlées vives par un garçon en plein cœur de leur quartier ? Comment pouvons-nous accepter que Ghofrane soit tuée à coups de pierres dans un terrain vague à Marseille ? Que dire encore de toutes ces jeunes mariées de force ou menacées de mariage que nous accueillons dans nos permanences? Souvenons-nous aussi du courage et de cette formidable leçon d’amour et d’espoir que nous a donné Samira Bellil qui avait témoigné dans un livre poignant des viols collectifs qu’elle avait subi.
Le dixième anniversaire de ce movement a coïncidé avec le « manifeste des 343 salauds » qui enflamme les débats avant même sa parution dans le magazine « Causeur » : des « people » comme Frédéric Beigbeder, Nicolas Bedos ou Éric Zemmour y proclament « Touche pas à ma pute », prenant les devants contre un projet de loi visant à sanctionner les clients des prostituées. Plainte déposée ?
De quoi faire bondir Jamila Alla : « Ce manifeste est une abomination. C’est une injure faite aux ‘‘343 salopes’’ qui, en 1971 à propos du droit à l’avortement, prenaient de vrais risques pour le droit à disposer de leur corps. Eux s’abritent derrière leur statut de pseudo-intellos pour demander à disposer du corps des autres », clame-t-elle.
L’association songe à déposer plainte : « On ne peut pas laisser passer ça. Des types qui se permettent ce genre de pétition, c’est comme les propos racistes de Dieudonné que tout le monde est d’accord pour condamner », poursuit la présidente.
« Quant au débat sur la pénalisation des clients ou l’abolition de la prostitution, il mérite autre chose, et d’abord de demander l’avis des filles concernées. »

Suivre la polémique dans le Huffington Post.

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