Les Désastres de la guerre sont
une série de 82 gravures créées entre 1810
et 1820
par le peintre et graveur espagnol Francisco
de Goya
(1746–1828). Bien qu'il n'ait pas fait connaître son intention
dans ces créations, les historiens de l'art les considèrent comme
une protestation visuelle contre la violence du Soulèvement
du Dos de Mayo,
la guerre
d'indépendance espagnole
(1808–1814) qui suivit et les revers suivants la Restauration
en 1814.
L'invasion
française de 1808 joua un rôle crucial dans la vie de Francisco
de Goya. Favorable aux idées libérales apportées par les Français,
Goya hésita pendant un certain temps entre la résistance incarnée
par la Junta
centrale de Séville
et les idées de 1789 portées par le roi Joseph,
frère de Napoléon
Ier. L'année 1810, pendant laquelle il commença à graver Les
Désastres de la Guerre,
un réquisitoire féroce contre les exactions françaises, tout en
réalisant le portrait de Joseph Ier,
montre bien le tiraillement qu'il ressentit alors et qui lui valut,
quelques années plus tard, une réputation de « francisés »
Goya manifeste son rejet de
l'occupant français et son ralliement à la légitimité libérale
incarnée par les Cortes et le Conseil de régence de Cadix.
Le retour d'exil de Ferdinand
VII allait cependant sonner le glas des projets de monarchie
constitutionnelle et libérale auxquels Goya adhérait. S'il conserva
sa place de Premier
peintre de la Chambre,
Goya s'alarma de la réaction absolutiste qui s'amplifia encore après
l'écrasement des libéraux par le corps
expéditionnaire français en 1823. Goya, prétextant un voyage
de santé, quitta l'Espagne le 24 juin 1824 pour s'installer à
Bordeaux, lieu
d'exil d'autres « francisés » libéraux. (Source:
wikipedia.fr)
CUESTIONES :
1. Après l’analyse du texte antérieur, explique les conflits
éthiques que pose la guerre d’indépendance au peintre espagnol.
2.
Signale aussi les conflits éthiques que montrent ses gravures :
la sans raison de la guerre, l’horreur dans les deux camps, la
superstition…
Titre :
« Con
razón o sin ella ».
Sujet
et description:
Scène d’une fusillade dans laquelle des soldats français,
ordonnés comme une “machine de tuer” sans visage, exécutent des
civils après l’invasion.
Commentaire:
L’interprétation de l’œuvre est une rébellion contre les
barbarismes qui achèvent la vie d’innocents. Lede la gravure, “Con
razón o sin ella”, illustre comment face à ce genre de
situation, la raison disparaît quand on use et abuse de la violence.
A tel point que décider qui a raison dans ce genre de conflit n’est
plus prioritaire.
Titre :
le même. Combat
entre les soldats français et civils espagnols. Description :
Des civiles espagnols attaquent et tuent des soldats avec des haches
et des poignards qui illustrent l’ampleur de l’horreur des faits.
Commentaire:
Le document est complètement relié au document antérieur . Dans le
document antérieur « Con razón o sin ella », nous
avions un groupe de soldats français entrain de fusiller des civiles
sans armes, alors que dans cette œuvre ce sont ces mêmes civiles
qui tuent les soldats.
L’utilisation
de ces deux images au début est significatif étant donné que ,
les deux ayant le même titre, elles nous présentent une
introduction du barbarisme de la guerre, quelqu’en soient les
causes, les origines ou les protagonistes. Si dans la première,
attirait notre attention la présentation de l’armée française
comme une machine à tuer sans visage et donc déshumanisée, dans
cette image apparaît la même déshumanisation, cette fois de la
part d’un civil qui est sur le point de tuer à coups de hache un
soldat.
Titre :
Pour un simple couteau.
Thème
et description de l’œuvre: On
peut voir un homme exécuté au milieu d’une place publique.
Commentaire
de l’œuvre: Parmi
les lois imposées par els français quand ils avaient le contrôle
sur l’Espagne, une impose que n’importe quelle personne qui
serait e possession d’une arme serait condamnée à mort ou
exécutée. Cette norme, plus ou moins cohérente en contexte de
guerre, semble exagérée quand même les couteaux utilisés pour
manger sont considérés comme des armes et rendent leur
propriétaire susceptibles d’être condamné. Dans cette scène, un
civil a été exécuté. C’est une scène cruelle où l’expression
du visage du condamné illustre un sentiment de peur et dur. Mais
plus dur encore est le titre de l’œuvre qui indique le peu de
gravité du crime commis par le condamné : il a dans ses mains
un couteau.
Titre:
Non
plus.
Thème
et description de l’œuvre: Un
paysan est pendu à un arbre tandis qu’un officier français le
regarde impassiblement.
Commentaire de l’œuvre: Pour
continuer sur le même thème que les autres gravures, Goya nous
présente une autre exécution. Nous pouvons voir un paysan espagnol
pendu à un arbre alors qu’il est observé par un officier
français. Comme dans l’antérieur gravure nous ne savions pas la
raison de ces exécutions dans celle-ci non plus.non plus. Les
raisons seraient n’importe quelle entrave à la loi, il s’agissait
d’une situation très présente dans els villages, où on pouvait
apercevoir une personne pendue à chaque arbre. Si l’image est
elle même incompréhensible, la tension augmente quand nous voyons
le soldat observer “sa grande œuvre” (il est probablement celui
qui l’a fait quelques minutes avant) la victime apparait avec le
pantalon baissé ce qui accentue l’humiliation de l’exécuté.
Titre:
Quelle étrange dévotion!
Thème
et description de l’œuvre: Le
corps momifié d’un saint défile dans une procession alors que les
fidèles autour lui demandent de l’aide.
Commentaire
de l’œuvre: Une
fois terminée la série de gravures dédiée à la faim, Goya
maintenant se centre sur la pratique religieuse du peuple. Pour cela,
il commence par mettre au milieu de sa gravure une procession qui
fait défiler un corps momifié qui pourrait représenter un saint.
L’image est peu compréhensible. D’abord, parce qu’après
autant de scènes de cadavres il est paradoxal de voir que le peuple
continue de faire des processions avec d’autres morts. Ensuite, il
est difficile de comprendre la superstition qui conduit le peuple à
croire qu’en suivant certains rituels ils peuvent sortir de la
situation horrible dans laquelle ils se trouvent. La pauvreté de
cette procession accentue notre idée de la pauvreté et la misère
généralisées dans laquelle l’Espagne pouvait se trouver à
cette époque.
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