jueves, 23 de febrero de 2012

La déclaration universelle des droits de l'homme

Rédigée après la Deuxième Guerre mondiale, la Déclaration universelle des droits de l’homme ne se comprend qu’au regard de l’Histoire et du « plus jamais ça » répété par tous les peuples refusant de revivre les mêmes tragédies. Cette activité propose de faire découvrir l’impact historique de la Déclaration de 1948 jusqu’à nos jours.
Au cours de l’histoire, les conflits, qu’il s’agisse de guerres ou de soulèvements populaires, ont souvent été une réaction à des traitements inhumains et à l’injustice. La Déclaration anglaise des droits de 1689, rédigée à la suite des guerres civiles survenues dans le pays, a été le résultat de l’aspiration du peuple à la démocratie. Un siècle plus tard exactement, la révolution française donna lieu à la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen qui proclamait l’égalité universelle.

Après la Deuxième Guerre mondiale et la création de l’Organisation des Nations Unies, la  communauté internationale jura de ne plus jamais laisser se produire des atrocités comme celles commises pendant ce conflit.  Les dirigeants du monde entier décidèrent de renforcer la Charte des Nations Unies par une feuille de route garantissant les droits de chaque personne, en tout lieu et en tout temps.

Fiche pédagogique RF1. sur la naissance de la Déclaration

Écouter: La  naissance de la Déclaration Universelle des droits de l'homme.
- Repérez les informations données sur Stéphane Hessel et le contexte de l'élaboration de la Déclaration (lieu et climat de travail, enjeux).
-Quels sont les évènements de la seconde guerre mondiale qui, selon Stépahne Hessel, ont été déterminants pour une réflexion sur les droits de l'homme?
-Simone Veil était une des personnalités engagées pour la défense des droits de l'homme. Qu'est-ce qu'elle raconte?

Écouter: Le mot "declaration" de 1789 à 1948.
- Quelle différence y a-t-il entre une "convention" et une "déclaration"?
- Pourquoi cette différence représente-t-elle un point faible de la Déclaration? Quelle est en revanche sa force?
-Relevez les dates et pays cités. A quelle déclarations ou conventions sont liées ces dates?

 Lis et commente le texte suivante:
- Choisissez les 5 mots qui vous semblent les plus importants pour parler des droits de l'homme. Justifier votre choix.
- Parmi ces mots, quels sont ceux qui ont une importance particulière aujourd'hui? Tu peux illustrer ces mots par des photos de presse, titres d'articles...

Préambule (de la Déclaration des droits de l'homme)

Considérant que la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde.

Considérant que la méconnaissance et le mépris des droits de l'homme ont conduit à des actes de barbarie qui révoltent la conscience de l'humanité et que l'avènement d'un monde où les êtres humains seront libres de parler et de croire, libérés de la terreur et de la misère, a été proclamé comme la plus haute aspiration de l'homme.

Considérant qu'il est essentiel que les droits de l'homme soient protégés par un régime de droit pour que l'homme ne soit pas contraint, en suprême recours, à la révolte contre la tyrannie et l'oppression.

Considérant qu'il est essentiel d'encourager le développement de relations amicales entre nations.

Considérant que dans la Charte les peuples des Nations Unies ont proclamé à nouveau leur foi dans les droits fondamentaux de l'homme, dans la dignité et la valeur de la personne humaine, dans l'égalité des droits des hommes et des femmes, et qu'ils se sont déclarés résolus à favoriser le progrès social et à instaurer de meilleures conditions de vie dans une liberté plus grande.

Considérant que les Etats Membres se sont engagés à assurer, en coopération avec l'Organisation des Nations Unies, le respect universel et effectif des droits de l'homme et des libertés fondamentales.

Considérant qu'une conception commune de ces droits et libertés est de la plus haute importance pour remplir pleinement cet engagement.

L'Assemblée Générale proclame la présente Déclaration universelle des droits de l'homme comme l'idéal commun à atteindre par tous les peuples et toutes les nations afin que tous les individus et tous les organes de la société, ayant cette Déclaration constamment à l'esprit, s'efforcent, par l'enseignement et l'éducation, de développer le respect de ces droits et libertés et d'en assurer, par des mesures progressives d'ordre national et international, la reconnaissance et l'application universelles et effectives, tant parmi les populations des Etats Membres eux-mêmes que parmi celles des territoires placés sous leur juridiction.

martes, 21 de febrero de 2012

Les Désastres de la guerre


Les Désastres de la guerre sont une série de 82 gravures créées entre 1810 et 1820 par le peintre et graveur espagnol Francisco de Goya (1746–1828). Bien qu'il n'ait pas fait connaître son intention dans ces créations, les historiens de l'art les considèrent comme une protestation visuelle contre la violence du Soulèvement du Dos de Mayo, la guerre d'indépendance espagnole (1808–1814) qui suivit et les revers suivants la Restauration en 1814.
L'invasion française de 1808 joua un rôle crucial dans la vie de Francisco de Goya. Favorable aux idées libérales apportées par les Français, Goya hésita pendant un certain temps entre la résistance incarnée par la Junta centrale de Séville et les idées de 1789 portées par le roi Joseph, frère de Napoléon Ier. L'année 1810, pendant laquelle il commença à graver Les Désastres de la Guerre, un réquisitoire féroce contre les exactions françaises, tout en réalisant le portrait de Joseph Ier, montre bien le tiraillement qu'il ressentit alors et qui lui valut, quelques années plus tard, une réputation de « francisés »
Goya manifeste son rejet de l'occupant français et son ralliement à la légitimité libérale incarnée par les Cortes et le Conseil de régence de Cadix. Le retour d'exil de Ferdinand VII allait cependant sonner le glas des projets de monarchie constitutionnelle et libérale auxquels Goya adhérait. S'il conserva sa place de Premier peintre de la Chambre, Goya s'alarma de la réaction absolutiste qui s'amplifia encore après l'écrasement des libéraux par le corps expéditionnaire français en 1823. Goya, prétextant un voyage de santé, quitta l'Espagne le 24 juin 1824 pour s'installer à Bordeaux, lieu d'exil d'autres « francisés » libéraux. (Source: wikipedia.fr)

CUESTIONES :
 1. Après l’analyse du texte antérieur, explique les conflits éthiques que pose la guerre d’indépendance au peintre espagnol.
2. Signale aussi les conflits éthiques que montrent ses gravures : la sans raison de la guerre, l’horreur dans les deux camps, la superstition…

 Titre : « Con razón o sin ella ».
Sujet et description: Scène d’une fusillade dans laquelle des soldats français, ordonnés comme une “machine de tuer” sans visage, exécutent des civils après l’invasion.
Commentaire: L’interprétation de l’œuvre est une rébellion contre les barbarismes qui achèvent la vie d’innocents. Lede la gravure, “Con razón o sin ella”, illustre comment face à ce genre de situation, la raison disparaît quand on use et abuse de la violence. A tel point que décider qui a raison dans ce genre de conflit n’est plus prioritaire. 


  Titre : le même. Combat entre les soldats français et civils espagnols. Description : Des civiles espagnols attaquent et tuent des soldats avec des haches et des poignards qui illustrent l’ampleur de l’horreur des faits.
Commentaire: Le document est complètement relié au document antérieur . Dans le document antérieur « Con razón o sin ella », nous avions un groupe de soldats français entrain de fusiller des civiles sans armes, alors que dans cette œuvre ce sont ces mêmes civiles qui tuent les soldats.
L’utilisation de ces deux images au début est significatif étant donné que , les deux ayant le même titre, elles nous présentent une introduction du barbarisme de la guerre, quelqu’en soient les causes, les origines ou les protagonistes. Si dans la première, attirait notre attention la présentation de l’armée française comme une machine à tuer sans visage et donc déshumanisée, dans cette image apparaît la même déshumanisation, cette fois de la part d’un civil qui est sur le point de tuer à coups de hache un soldat.


 Titre : Pour un simple couteau.
Thème et description de l’œuvre: On peut voir un homme exécuté au milieu d’une place publique.
Commentaire de l’œuvre: Parmi les lois imposées par els français quand ils avaient le contrôle sur l’Espagne, une impose que n’importe quelle personne qui serait e possession d’une arme serait condamnée à mort ou exécutée. Cette norme, plus ou moins cohérente en contexte de guerre, semble exagérée quand même les couteaux utilisés pour manger sont considérés comme des armes et rendent leur propriétaire susceptibles d’être condamné. Dans cette scène, un civil a été exécuté. C’est une scène cruelle où l’expression du visage du condamné illustre un sentiment de peur et dur. Mais plus dur encore est le titre de l’œuvre qui indique le peu de gravité du crime commis par le condamné : il a dans ses mains un couteau.


Titre: Non plus.
Thème et description de l’œuvre: Un paysan est pendu à un arbre tandis qu’un officier français le regarde impassiblement. Commentaire de l’œuvre: Pour continuer sur le même thème que les autres gravures, Goya nous présente une autre exécution. Nous pouvons voir un paysan espagnol pendu à un arbre alors qu’il est observé par un officier français. Comme dans l’antérieur gravure nous ne savions pas la raison de ces exécutions dans celle-ci non plus.non plus. Les raisons seraient n’importe quelle entrave à la loi, il s’agissait d’une situation très présente dans els villages, où on pouvait apercevoir une personne pendue à chaque arbre. Si l’image est elle même incompréhensible, la tension augmente quand nous voyons le soldat observer “sa grande œuvre” (il est probablement celui qui l’a fait quelques minutes avant) la victime apparait avec le pantalon baissé ce qui accentue l’humiliation de l’exécuté.


  Titre: Quelle étrange dévotion!
Thème et description de l’œuvre: Le corps momifié d’un saint défile dans une procession alors que les fidèles autour lui demandent de l’aide.
Commentaire de l’œuvre: Une fois terminée la série de gravures dédiée à la faim, Goya maintenant se centre sur la pratique religieuse du peuple. Pour cela, il commence par mettre au milieu de sa gravure une procession qui fait défiler un corps momifié qui pourrait représenter un saint. L’image est peu compréhensible. D’abord, parce qu’après autant de scènes de cadavres il est paradoxal de voir que le peuple continue de faire des processions avec d’autres morts. Ensuite, il est difficile de comprendre la superstition qui conduit le peuple à croire qu’en suivant certains rituels ils peuvent sortir de la situation horrible dans laquelle ils se trouvent. La pauvreté de cette procession accentue notre idée de la pauvreté et la misère généralisées dans laquelle l’Espagne pouvait se trouver à cette époque.

Sources:  http://clio.rediris.es/n31/desastreguerra/estampas.htm